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jueves, 10 de noviembre de 2011

La vérité sur la mort de Kadhafi et sur la Grande Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire Socialiste


 
            Le jeudi 20 octobre 2011, un groupe d’apatrides parrainés par l’OTAN, les Etats-Unis et la Ligue des Etats Arabes (poussé à son tour par le Conseil de Coopération du Golfe Arabe) a poursuivi et assassiné le plus grand leader spirituel qu’ait jamais connu la Libye.
            Aujourd’hui, les analystes n’évaluent l’histoire de la Libye (voilà la faute) qu’à partir de l’année 2003, où le Gouvernement de Kadhafi s’est vu dans l’obligation de signer des accords de coopération économique, dans le cadre du Droit international, afin de garantir la survivance de sa nation par la levée du solide embargo y imposé par Occident lors des années 80 du XXe siècle.  Cette décision n’entraînait ni une abdication ni un virage d’orientation idéologique. Il s’agissait plutôt d’une stratégie utilisée même par des pays amis. Il est clair, néanmoins, que le gouvernement libyen a été naïf quant à la portée de ses concessions dont la remise de ses armes de haute technologie destinées à la défense, notamment des missiles terre-air. Et c’est justement ce qui a fait le gouvernement d’Hussein : s’abandonner à la merci de ses ennemis. Eux, Kadhafi et Hussein, ont également été l’objet de mauvais conseils donnés par des collaborateurs traitres qui voulaient créer des inimitiés avec les mouvements progressistes africains, aujourd’hui très endormis.  
Les gouvernements d’Iran, Corée du Nord et Syrie, conscients des menaces, ne sont pas tombés dans le piège de « haut les mains, c’est un hold-up ! », tramé au sein du Conseil de Sécurité des Nations-Unies pour enlever les armes. Mais la Grande Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire Socialiste y est tombée. Elle pensait, peut-être, qu’en devenant une source stable d’approvisionnement de carburant, un grand investisseur en Occident et un acheteur de sa production manufacturée, elle pourrait arrêter la soif de vengeance impériale. D’après ces faits, on peut conclure que les intellectuels libyens, loyaux à la Révolution verte, ne se sont pas regardés dans le miroir des pays du Sud qui, après la défaite des colonialistes, ont été condamnés au contre-attaque des impérialistes. Les intellectuels n’ont pas tenu en compte les cas d’Haïti, de Yougoslavie ; je  doute même qu’ils aient étudié la façon dont l’Europe de l’Ouest et les Etats-Unis ont en fini avec le socialisme africain, tué les têtes de ces mouvements. Et s’ils l’ont fait, ils n’ont pas été entendus. Les voix qui se sont imposées ont été celles de la cinquième colonne dans le gouvernement qui (aujourd’hui s’avère évident) était plus forte que les fils de Kadhafi, la cible principale des critiques de la gauche glamoureuse du monde qui s’éloignait de l’analyse du vrai danger : l’entourage bureaucrate qui contrôlait la formation idéologique et les relations internationales.
Et on se demande, pourquoi ont-ils tué Lumumba, Cabral, Sankara, Machel, Mondlane? La justification consistait à affirmer que ces personnages avaient retenu le pouvoir trop de temps, mais n’était pas crédible même pour ceux qui l’ont conçue. Encore moins l’invasion à cause du pétrole ou qu’ils étaient des dictateurs. Ils étaient des nationalistes socialistes, ils s’opposaient à la colonisation, aux compagnies multilatérales néolibérales, et luttaient pour une Afrique unie et en coordination avec l’Amérique et l’Asie.
Le plus récent de ces martyrs est John Garang, Vice-président du Soudan du Sud, qui défendait l’intégrité territoriale du plus grand pays du continent. Curieusement, l’hélicoptère où il se déplaçait s’est écrasé en 2005, ce qui ressemble beaucoup à l’accident de Samora Machel, au Mozambique. Ceux qui considèrent l’appel  à l’unité et l’intégration du Sud comme une menace, n’ont pas d’autre sortie que l’assassinat des prédicateurs de ces idées, surtout s’ils détiennent le pouvoir. Vous-vous rappelez de l’harcèlement contre l’ancien président de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, que l’ignominieuse Cour Pénale Internationale prétend juger ? Vous vous rappelez des bombardements sur la maison de Yasser Arafat, en Palestine ? Le magnicide est une politique d’Etat (des Etats-Unis, de l’Europe de l’Ouest et d’Israël, entre autres) pour exterminer les idées. D’abord, ils déclarent que la cible est un « dictateur » ; puis, la Cour Pénale Internationale, agenouillée, ouvre une enquête administrative sur la cible pour, finalement, l’exécuter ou l’incarcérer à perpétuité.   


L’HISTOIRE DE LA LIBYE

On peut trouver dans de pages Internet comme Wikipedia (inexplicablement citées par des chercheurs sérieux et copiées-collées par des centaines de personnes) que le roi Idris est le fondateur de la Libye. Et vu que, parfois, les gens acceptent à pieds joints tout ce qu’ils lisent, le mensonge est répété ad infinitum. Mais il faut comprendre qui a été vraiment Idris et les effets de ses actions sur l’endommagée Libye d’aujourd’hui.
Son nom complet est Sidi Muhammad Idris al-Mahdi al-Sanusi. Il est né à Benghazi, Cirenaica, en 1890. En 1911, Idris était déjà le roi de Cirenaica et, en tant que roi, il a signé un traité de paix et de coopération avec l’Italie, la puissance qui les avait envahis. Grâce à cet accord, le roi Idris a reçu de l’argent des Italiens, qui, de cette manière, assuraient la paix dans les territoires conquis. 
Cependant, les Italiens ne voulaient pas être au-dessous de la France et du Royaume Uni et ont décidé d’envahir toute la Libye pour revendiquer leur passé impérial. Ils ont usurpé la Tripolitaine en 1922 et, après qu’Idris s’est rendu compte du risque de voir ses fiefs envahis par les Italiens, en oubliant leur pacte de coopération, il s’est « courageusement » enfui du pays pour s’exiler en Egypte, sous la protection de ses nouveaux amis : les Britanniques. Le jeune roi n’avait aucun problème de négocier avec les empires européens, pourvu qu’ils l’assurassent une vie heureuse.
Le « courageux » roitelet passe 25 ans, tel qu’un Emir, au Caire. Depuis là, il contrôlait Cirenaica à travers ses hommes de confiance, situés à Benghazi. Il n’attendait que son moment. 
Quand les alliés battent l’Allemagne nazi et l’axe, Idris se réjouit de voir les Italiens vaincus. Sans perdre du temps, Il se met aux ordres de la Grande Bretagne et, en tant qu’ancien roi de papier, il leur rappelle que le trône est à lui, peu importait si les Britanniques s’appropriaient du pays. Ce petit homme est rentré en Libye en 1947. L’Angleterre l’accueille et lui donne des instructions précises. Mais, attention, cher lecteur, même si l’histoire actuelle est similaire à celle de 1949, je n’ai pas encore parlé du Conseil National de Transition (CNT), l’héritier fidèle de l’ancien laquais.
Cet artifice de roi, qui n’est que la conséquence du livret britannique, donne le premier pas et proclame l’indépendance de Cirenaica, tandis que les Britanniques planifient, au sein de la nouvelle née des Nations Unies, l’unification de la Libye sans écouter l’opinion des tribus de la Tripolitaine et Fezzan, qui préféraient une confédération au lieu d’une union.
En 1949, les Nations Unies décident la création du nouvel Etat libyen. Idris est nommé roi de l’ainsi-nommée Monarchie Fédérale Indépendante de Libye et reçoit le soutien de l’ONU, de la même façon qu’elle l’a fait avec le CNT (baptisé par l’OTAN) en août de cette année. Que de coïncidences en juste 61 années !  Idris, d’emblée, s’éloigne de la tradition arabe en assumant son règne et en abandonnant son status d’Emir. Il préfère d’être un roi, tel qu’au Royaume Uni.  
Il est évident que monsieur Sidi Idris n’a rien fait de ses dix doigts pour l’indépendance de Libye ni de Cirenaica. La Libye n’a pas abouti à son indépendance en 1949 ni en 1951. Elle a été juste un protectorat britannique avalisé par les Nations Unies. L’indépendance rêvée est arrivée 20 ans plus tard, celle dont on profité les Libyens durant 42 ans jusqu’au moment où l’empire décida de rendre le pouvoir aux héritiers du laquais Idris.  
De 1947 à 1960, Idris réédite son règne au service de la Grande Bretagne et de son frère : les Etats-Unis. Depuis le territoire bédouin, il était facile de contrôler la Méditerranée et l’entrée d’Afrique. Les alliés anglais y ont établi des bases militaires bien équipées. Mais ces bases sont disparues grâce à Kadhafi qui, depuis 2004, s’est mis à la tâche de construire, à sa place, un port d’eaux profondes pour approvisionner l’Afrique, ainsi qu’une super route qui aurait parcouru tout le continent, de Nord à Sud, de Libye à Afrique du Sud. Kadhafi envisageait aussi un chemin de fer de la même dimension. Ce sont quelques idées « folles » d’un Arabe africaniste qui rêvait également, dès 2001, d’une Fédération d’Etats d’Afrique.
Idris était calme. Il détenait un contrôle autoritaire sur les tribus, soutenu par les armes de feu d’Occident. Mais en 1960, le pétrole a jailli à gros bouillons du désert. Et, par conséquent, les tribus demandent que la nouvelle richesse soit distribuée dans les provinces constituant la Monarchie Fédérale. Idris, cependant, reçoit de nouvelles instructions : étouffer les aspirations, justes, des provinces. C’est comment, sans perdre du temps, il rédige une nouvelle constitution qui donne naissance à la Monarchie Unifiée, c'est-à-dire, dirigée par lui, et seulement par lui (et ce n’est qu’une expression, car il ne dirigeait pas, il exécutait les ordres).
Les compagnies multinationales du pétrole s’y installent tout de suite. Les revenus du pétrole étaient pour elles. Le prix : satisfaire les caprices du roi et mettre en place une garde pour réprimer, avec des balles, toute protestation des tribus. Idris fait déclencher la plus cruelle répression contre le peuple, ainsi que la majeure corruption possible. 
Le cruel roi, de mœurs européennes, a semé le racisme vers les Sous-sahariens, « les gens noirs », comme il les appelait. L’entrée de ces gens était interdite dans son royaume et, s’ils osaient traverser les frontières de la Monarchie Unifiée de Libye, ils le payaient de leur tête. Un nettoyage ethnique sans précédents au Nord de l’Afrique a été effectué lors de cette tyrannie tutélaire. Les tueries effectuées aujourd’hui par le CNT et l’OTAN contre les immigrants du Niger, du Mali, du Tchad, de Mauritanie et du Soudan qui habitent en Libye depuis la Révolution verte sont aussi l’héritage de ce tristement célèbre roi. Pour Idris, la Libye n’était un pays ni arabe ni africain. Il était un pays de la Méditerranée européenne. En conséquence,  la Libye ne pouvait pas devenir un refuge d’immigrants noirs.
La violation des droits humains par la monarchie d’Idris était de notoriété publique. Il fut la marionnette la plus stable  durant 58 ans, depuis 1911. D’abord, au service d’Italie, puis, aux ordres de la Grande Bretagne. Le drapeau adopté par lui en 1949, qu’on voit aujourd’hui partout dans ce pays,  est un symbole qui évoque l’empire britannique, sans aucun lien avec le monde arabe. Idris détestait le panarabisme, détestait Nasser et le socialisme. Il n’a pas entretenu des relations de coopération avec les pays arabes qu’après la création de l’OPEP.


LES OFFICIELS JEUNES ET KADHAFI

Le mécontentement était généralisé. Le pétrole n’avait entraîné aucun progrès en Libye. Nulle infrastructure physique, nulle route. Encore moins d’écoles et d’universités. En 1968, 80% de la population savait lire et écrire, et cela grâce aux écoles islamistes. A peine une centaine était entrée aux universités européennes, car en Libye il n’en avait aucune. Parmi les privilégiés, on peut compter le jeune militaire bédouin Kadhafi, qui a fait ses études secondaires à Benghazi, qui est aussi le berceau du tyran Idris, et une partie de l’université à Londres, ville capitale de l’empire oppresseur. Le taux de mortalité infantile était d’à peu près 100 morts par chaque 1000 nouveaux nés. Il était impossible, pour la population, de voir un médecin, et l’eau potable n’était trouvée qu’aux oasis. Les seuls qui vivaient bien, très bien, c’étaient Idris et son entourage.
En 1969, un groupe de jeunes officiels, dont le colonel Mouammar Kadhafi à la tête, a renversé le gouvernement d’Idris par un coup d’Etat non sanglant, en septembre 1969. Le roi, déjà vieux, était en Turquie pour un traitement médicale. Il n’est jamais rentré au pays. Il a fixé son résidence en Grèce, et puis il a demandé l’asile politique au Egypte, pays qui lui a octroyé la nationalité en 1972.
Nul, lisez-bien, cher lecteur, nul fidèle d’Idris a été poursuivi, torturé, encore moins assassiné.  Le gouvernement révolutionnaire n’a donne aucun raison au monde, non plus aux Nations Unies, pour l’accuser d’être une personne violente. Quelle différence avec la mortalité, l’holocauste de l’OTAN et des partisans d’Idris à l’encontre des Libyens durant le récent coup d’Etat, démarré le 19 mars 2011, qui a compris le magnicide et l’assassinat de la famille de Kadhafi. Il s’agissait d’une vengeance préparée par Benghazi à la manière du roi laquais et avec le pouvoir de feu de l’OTAN.
            Le gouvernement révolutionnaire a pratiqué une procédure transparente contre le roi marionnette qui a duré 5 ans. C’est une réalité différente des procédures sommaires dont les leaders d’Irak et de Roumanie ont été l’objet, par exemple. Les têtes du gouvernement d’Idris ont été justement jugées. Nul assassinat n’a été commis. Nulle propriété n’a été détruite. Cirenaica n’a été l’objet de nulle vexation. Nul partisan du monarque n’a été blessé. Il n’existe aucune plainte ni témoignage qui puisse démontrer autre chose. Kadhafi a respecté les droits humains de ceux qui avaient conduit son peuple au bord de la disparition. En 1974, Idris fut condamné par corruption et appropriation illicite. Il est mort, tranquille, en son deuxième foyer, au Caire, jamais poursuivi pour des raisons politiques, le 15 mai 1983, à 93 ans. Il est mort de sa belle mort.
            Néanmoins, les derniers 11 années de son exil doré, après la mort de Gamal Nasser, il a mis en marche une diplomatie personnelle et a utilisé sa richesse incommensurable pour saboter le gouvernement de la Révolution verte.  Tel qu’en 1922, il maintenait son influence sur sa tribu de Cirenaica et, dès l’exil, il a promu la résistance de Benghazi comme bastion contre révolutionnaire. Avec l’aval de ses alliés de la Grande Bretagne et d’Italie, il a promu l’embargo d’Occident contre la Grande Jamahiriya et déclare Kadhafi un terroriste, un communiste, un tyran.  Idris a agi comme l’ont fait aujourd’hui ceux qui hissent le drapeau monarchique, en demandant le soutien des pays d’Europe occidentale.
Cela était très facile. Kadhafi était l’allié de Nasser, et il a commis le grand péché de nationaliser l’industrie pétrolière et minière et d’expulser les compagnies multinationales. C’était impardonnable, n’importe ce qu’il faisait.  Ce péché ne peut se payer qu’avec la vie, tel que l’ont fait les martyrs africains cités au début de cette étude.
Grâce à Kadhafi, la Libye est sortie de la catégorie de « bons enfants » pro impérialistes. Ceux qui connaissent l’embargo contre Cuba, pourront imaginer ce qui se passait dans la Libye révolutionnaire. Un embargo provoque des morts. La lutte contre un embargo implique des stratégies orientées à la survie du peuple. Ceux qui ne sont pas familiarisés avec ce fait, ne seront pas capables de bien juger Kadhafi après la levée de l’embargo, ainsi que d’analyser les changements qui connaît l’île révolutionnaire de Cuba. Si vous ne connaissez pas ces faits, vous vous tromperez, au point de justifier la tragédie vécue aujourd’hui par la Grande Jamahiriya Libyenne. Il faut faire attention. On ne peut pas se laisser entraîner par la promptitude, par le désir d’être le premier à dire quelque chose de différente. Le scénario international actuel est si accidenté qu’on ne peut pas l’analyser à la lumière d’un approche communicationnel.


REVOLUTION VERTE

Tel que d’autres Africains qui luttaient pour l’indépendance, Kadhafi a fait des études universitaires en Europe, mais convaincu qu’il fallait libérer son pays. Car la Libye n’a conquis son indépendance qu’à 1949, quand les Nations Unies ont fait de ce pays un protectorat de Grande Bretagne, comme elle l’a fait en 2001. Mais cette fois, les maîtres de Libye sont quelques pays d’Europe, non pas un seul. La Libye a atteint son indépendance véritable le 2 septembre 1969. En fait, ce pays a fêté cet événement en 2009, avec des activités pleines de joie, d’espoir vert, islamiste et agraire. Des défilés spectaculaires auxquels ont participé tout le peuple et des représentants de tous les pays d’Afrique et quelques invités européens, américains et africains. A ce moment-là, Hugo Chavez s’est rendu en le Sommet Extraordinaire de l’Union africaine, tenu à Tripoli, dans le siège du livre vert. Aujourd’hui, il n’en reste que quelques photos, car elle a été détruite en entier par les bombes assassines de l’OTAN.
Kadhafi a regardé vers le monde arabe, et vers le Sud. En fait, la révolution adopte, d’abord, le drapeau arabe et, à la mort de Nasser, un drapeau avec quelques changements, mais sans laisser de côté le panarabisme. En 1977, le drapeau vert a été fixé comme le drapeau officiel. Parmi les raisons qui ont conduit la Libye à adopter ce drapeau, on peut noter sa vision africaniste, la reforme agraire et l’allusion directe à l’Islam, religion principale du pays.
Kadhafi se légitime en gagnant le leadership de sa tribu, la plus grande du pays : la tribu des Gadafa. Depuis là, le reste des tribus lui donnent le titre de maître et guide spirituel. Ces traditions sont difficiles à comprendre pour les Occidentaux, pour qui la démocratie est une vision adaptée à leur réalité et leurs circonstances. Ils laissent de côté la démocratie du point de vue d’autres peuples originaires. Le modèle multi partis occidental, mis en place par Europe, ne répond pas à la vision spirituelle et culturelle de ces peuples. Nous, les Occidentaux, nous nions à le comprendre. La démocratie a plusieurs interprétations, et imposer notre vision, c’est de l’interventionnisme.
Après la consécration de la Révolution, Kadhafi exprime ses idées socialistes dans le Livre Vert. Ce livre, dont le contenu est clairement socialiste, est l’un des rares documents écrits au sein d’une révolution dans le but de signaler un chemin, notamment dans un peuple musulman où la façon d’agir est dictée par le discernement de celui qui détient le pouvoir du Coran.  La Révolution verte a été toujours claire, grâce à ce document de peu de pages, facile à lire.
Quelques uns en Occident ont étudié le fonctionnement de la démocratie libyenne. Le gouvernement de Libye, de la révolution, a surpassé largement les monarchies pro occidentales du monde arabe, qui ont soutenu, de manière insolite, et financé l’OTAN sous prétexte de démocratiser la Libye. Ceux qui connaissent le fonctionnement du gouvernement de la Grande Jamahiriya (gouvernement des mases) peuvent rendre compte de l’essor de mouvements sociaux en ce pays et de ses relations avec d’autres pays du monde. Plusieurs progressistes d’autres pays ont partagé et travaillé avec les Libyens. Le soutien de tout genre, même financier, de la Révolution verte est arrivé à plusieurs groupes sociaux d’Afrique, Amérique et Asie. Les formes d’organisation populaire sont définies dans le livre vert, et ce ne demeure pas lettre morte.
Le gouvernement vert a donné son soutien inconditionnel aux pays les plus pauvres d’Afrique, et au moins 20 recevaient de la coopération pour le développement. Et cette coopération surpassait celle donnée par l’Europe, le Japon et les Etats-Unis. Ces pays, dont l’Afrique de l’Ouest, de manière inexplicable, ont laisse seule la révolution de Kadhafi, notamment les gouvernements islamiques qui en ont bénéficié de la coopération solidaire provenant de Libye en divers domaines.  
Dans le cadre multilatéral, la vision de Kadhafi a eu la tâche de donner un élan à l’Organisation pour l’Unité Africaine qui, réunie à Syrte en 2001, a changé l’Union Africaine avec une énergie nouvelle pour le règlement de conflits, surtout grâce au soutien financier du gouvernement libyen, qui envisageait un gouvernement africain unique. Et cette idée faisait trembler Occident.  Lors du Sommet Extraordinaire de l’UA, tenu en septembre 2009, cette organisation a décidé de changer sa commission de l’UA et de la remplacer par une Autorité Unique Africaine, une proposition encouragée par Kadhafi. L’Union européenne et les Etats-Unis ont fait sonner les alarmes. Jamais l’Afrique avaient été si près du rêve de ses pères fondateurs.


LA NOUVELLE LIBYE: PAIX ET PROGRES

L’ONU s’est toujours acharnée contre la Libye de Kadhafi. Après les négociations entre Idris et la Grande Bretagne, elle l’imposé un embargo économique qui, cependant, n’a pas pu freiner le progrès du pays. Pour la monarchie britannique, la Libye les appartient depuis 1947, et Idris a tout fait pour le faire savoir.
La révolution a changé pour toujours la face du pays. Le taux d’analphabétisme est passé de 80% lors du gouvernement d’Idris à 5% sous la tête de Kadhafi. La mortalité infantile s’est réduite à 16 par chaque 1000 habitants (100 morts par chaque 1000 nouveaux nés) lors de la révolution. Le PIB per capita s’est catapulté à 12 dollars par an et, pour l’année 2010, la Libye occupait la place 54 dans l’index de développement humain (éducation, santé et économie), le plus haut d’Afrique, plus haut que celui du Golfe arabe. Le Venezuela occupe la 75e place. L’accès à l’eau potable a augmenté de presque 100%, grâce à la construction de 4 500 km de conduites de 7m de diamètre, qui amènent l’eau du sous-sol à tout le pays. Et elles pourraient le faire pendant 4 000 millions d’années. Malgré cela, cet œuvre monumental, considéré la huitième merveille du monde, est partiellement détruite par les bombardements « humanitaires » de l’OTAN. En fait, Tripoli est aujourd’hui frappé par une pénurie d’eau. La Libye, où il n’y avait pas d’universités en 1969, recevait, lors de la révolution verte, des milliers d’étudiants de tout le continent africain, d’Asie et d’Amérique, complètement gratuite. Il y a peu de temps, un groupe de jeunes sahraouis qui faisaient des études là a dû sortir du pays de peur de perdre leurs vies, tel qui l’ont fait les jeunes venus de Nicaragua, qui étaient arrivés avec beaucoup d’enthousiasme en octobre 2010. Les étudiants qui traversaient la frontière vers le Sud, en fuyant des bombes, et qui  avaient tout compris, sont aujourd’hui sans espoir. Ils n’étaient pas de mercenaires, mais des jeunes qui rêvaient d’étudier pour aider l’Afrique. L’OTAN n’a eu aucun remords lorsqu’ils lançaient  les bombes « orientées vers Kadhafi, seulement »  sur les universités. Et cela parce que, dans ces universités (pensaient-ils) il y avait des étudiants de la tribu des Gadafa. Il s’agit d’une guerre préventive.
Et je vais vous montrer un autre fait intéressant : connaissait-vous que jusqu’à février 2010 la Libye avait un excédant de logements ? ou qu’en 2009, en raison de la hausse des prix du pétrole, chaque famille du pays a reçu 15 000 dollars d’argent liquide pour payer un possible déficit médical ou satisfaire un autre besoin ?   Saviez-vous que si un Libyen souffrait d’une maladie impossible de soigner dans le pays pouvait aller se faire soigner à  l’étranger et que tous les frais étaient couverts (y compris le billet d’avion et l’alimentation) par le gouvernement, sans besoin de faire aucune démarche bureaucratique ? Saviez-vous qu’il existait un programme de bourses pour faire des études à l’étranger dans des filières inexistantes en Libye ?
Bien sûr, aujourd’hui les grandes compagnies européennes seront chargées de la construction de logements, routes, hôpitaux, champs sportifs, immeubles éducatifs détruits par l’OTAN dans le seul but de reconstruire le pays et d’obtenir des revenus.
Les Libyens n’avaient aucune raison pour en finir avec ce paradis. Ils étaient heureux. La vengeance des idristes est venue à point à l’OTAN et l’ONU. La guerrière armée de la Révolution a lutté avec le dernier de ses hommes. Personne n’informe sur les dizaines de milliers de jeunes soldats et officiels qui sont tombés sur le poids des bombes modernes. Les traitres du CNT ont « oublié » le montant de 50 000 morts. En Libye, un génocide a été perpétré, mais il n’est pas encore fini.  Dans les villes où les personnes dormaient les portes ouvertes, aujourd’hui elles sont effrayées, attaquées par les « rebelles » qui tirent sur les « kadhafistes » et s’approprient de leurs biens, violent leurs femmes, et tuent leurs hommes pour éviter des subversions. C’est le prix pour être un adepte de Kadhafi. C’est la nature des idristes, auxquels la Révolution verte n’a touché aucun cheveu.


POUR LA LEVEE DU BLOCAGE

Afin de lever le blocage et de continuer à marcher sur le chemin du progrès, le gouvernement vert a élaboré une stratégie pour éliminer le blocage et permettre le retour au pays des importations d’aliments, de médicaments, des biens de capital, etc. Grace à cela, le grand fleuve artificiel a été construit avec l’aide des entreprises d’Europe de l’Ouest et de Corée du Sud. Si le blocage continuait, en 2003 la soif aurait tué la population. Sans la levée du blocage, les grands ports et les aéroports n’auraient été bâtis. Non plus la création et consolidation de l’une des lignes aériennes les plus fortes du Sud, qui comptait déjà avec 40 avions de dernière génération qui volait à 23 pays africains. En fait, la ligne était presque prête à faire un vol par semaine au Venezuela, ce qui contribuerait à en finir avec le “péage” qui devaient payer en Europe ceux qui allaient à la mère Afrique en raison de l’escale.
Les investissements libyens sont arrivés en Italie, où le Premier ministre, de manière hypocrite, s’est offert à payer les dommages produits par l’occupation italienne de 1911 à 1947. L’Italie doit 25 000 millions de dollars à la Libye. Mais, évidemment, ils ne payeront jamais, comme s’il s’agissait d’une dette à Kadhafi, non pas au peuple libyen.
Kadhafi a pu faire lever le blocage. La Libye a parcouru le chemin du développement. L’industrie touristique est née, pleine de force. Des pays voisins, les Sous-sahariens et les Egyptiens sont venus chercher du travail. Ils n’étaient pas de mercenaires, mais des travailleurs. Plus de 3 millions venus d’Egypte et un nombre similaire des pays du Sud. Tous les pays africains ont leurs représentants à Tripoli. Si un pays frère n’était pas capable de couvrir ses frais, le gouvernement libyen, conscient de l’importance des relations régionales, était prêt à l’aider. La Libye socialiste, d’une nation très pauvre, est devenue une puissance moyenne, la 5e économie africaine qui continuait à monter.
Dans le domaine international, le gouvernement a conquis un progrès diplomatique. A Syrte, Kadhafi a construit la plus grande ville de conversions d’Afrique, et l’une des meilleures au monde. Kadhafi a donné un pas en avant pour dire au monde qu’il fallait créer un nouvel ordre mondial. Il fallait une transformation radicale des Nations Unies et une défense du Sud contre le Nord. Il était conscient, peut- être, de l’erreur qu’il avait commise : le fait de se désarmer.
En 2009, Kadhafi s’est rendu aux Nations Unies pour crier au monde qu’il était l’heure de sa réforme, d’enlever du pouvoir au Conseil de Sécurité et de le donner à l’Assemblée générale. Face aux gouvernements du monde, il a jeté par terre l’hypocrite Charte des Nations Unies. Il s’affrontait de nouveau à son archi ennemi qui lui avait frappé et qui n’a jamais levé sa voix pour condamner le bombardement de son résidence, au cours duquel une de ses filles est morte. Mais Kadhafi ignorait qu’à peine deux ans après son allocution aux Nations Unies, cette organisation donnerait feu vert au bombardement qui a entraîné la mort des ses fils et ses amis. Déjà en juillet de cette année, il s’est rendu dans l’une des sommets des pays non-alignés pour les réclamer leur passivité face aux puissances. Ce jour, il a commencé à parler dès le centre du scénario, avant d’arriver au présidium qui le fût nié par le ministre des Affaires étrangères égyptien : « parlez dès votre siège, Monsieur le Président ! ». Mais Kadhafi, immense, a dit avec sa voix rauque: “Je suis le Président de l’Union africaine, il faut que je parle dès le présidium. Quand le tour de la Grande Jamahiriya arrive, je parlerais dès mon siège». Cela a été sa façon de proposer au MNOAL qu’il fallait parler debout face à Occident et de s’assoir fier une fois ils furent entendus. 
Cette même année, Kadhafi est venu au Venezuela pour le II Sommet Amérique du Sud-Afrique. Il exerçait la Présidence Pro Tempore de l’Union africaine avec de la fermeté et de la force. A Margarita, il a montré son projet de créer une Organisation de l’Atlantique Sud, pour la défense militaire et technologique des deux régions. Car le Sud n’a pas de transports, de satellites, de défenses. Tandis que le Nord a tout. Kadhafi expliquait, en signalant un grand plan que le président Chavez tenait.
En décembre, s’est tenu à Syrte le Sommet Union européenne-Union africaine. Pendant sa clôture, Kadhafi exige la disparition des monstres de Bretton Woods : le FMI et la Banque Mondiale. En effet, Kadhafi était dangereux. Et ses exécuteurs de la Grande Bretagne et de la France y étaient présents.
Kadhafi les avait remis à leur place quand il a obligé la Suisse à s’excuser pour la manière dont ses fils y ont été traités, ou quand il a menacé l’Union européenne de ne pas vendre plus de pétrole à cause des mauvais traitements contre la Libye. Cela s’est passé lors du Sommet de la Ligue arabe, à Syrte, en mars 2010, quand Kadhafi exerçait la présidence Pro Tempore de cette organisation.
Il serait bon de nous rappeler que pour ce moment, mars 2010, la Ligue arabe a agi comme Idris aux Nations Unies. Ils n’ont pas invitée la Libye, que cette année exerçait la Présidence. Kadhafi avait annoncé que la Ligue arabe devait élever son profil, être plus combative dans la défense de ses membres face à l’empire et à Israël. Les Arabes du Golfe ne supportaient pas les attitudes anti impérialistes du bédouin. Pour eux, l’unité n’est qu’une matière de discours.
A ce moment-là, l’Europe avait inclus 188 citoyens libyens dans une liste de terroristes. Kadhafi, qui comprend le pouvoir du pétrole et la nécessité d’énergie des Européens, a fixé un ultimatum : « Eliminez cette liste injuste. Sinon, je ne vous vendrait plus de pétrole ».  La Présidence Pro Tempore de l’UE, exercée par l’Espagne, s’est excusée et a effacé immédiatement la liste. Kadhafi les a fait s’agenouiller. N’oubliez pas ce fait, ceux qui insistent à dire que cet homme s’est mis au service d’Occident. Prenez le temps pour faire vos recherches, Internet ne mord pas. Kadhafi a été conséquent avec ses idéaux et ses positions jusqu’à la fin. Il comprenait clairement son pouvoir de négociation, fondé sur le pétrole, et il l’utilisait.  Ce qui est vrai, c’est qu’Occident a juré de se venger de lui. Les empires ne pardonnent pas les humiliations. Voilà l’Haïti.
La grande erreur de Kadhafi en cette négociation visant à lever le blocage fut la remise de toutes ses armes de défense. S’il avait maintenu un tiers de ces armes, en visant les occupants d’autrefois et de la Libye d’aujourd’hui, nul avion n’aurait traversé le ciel bédouin. Son entourage bourgeois ne lui a jamais averti. Kadhafi a maintenu le pouvoir des armes terrestres. Il n’aurait jamais perdu une guerre par terre. Sans l’intervention meurtrière de l’OTAN, il aurait pu reprendre le contrôle de son pays au moindre prix. Ce sont des leçons à apprendre.
Une autre erreur du leader libyen a été de maintenir pendant longtemps dans son gouvernement des éléments qui sont devenus des élites et qui ont mangé le miel du capitalisme. Plusieurs d’entre eux sont aujourd’hui au front d’une fraction du CNT. Mais il a maintenu des conseillers qui l’ont même dit de répéter une fausse interprétation de la rébellion en Tunisie. C’est la raison pour laquelle le dernière ministre des Affaires étrangères de la Grande Jamahiriya Libyenne a trahi Kadhafi. Un ministre qui a désigné les principaux ambassadeurs de cette nation dans des missions clés comme celles de l’ONU, l’Union africaine, les capitales européennes, des Etats-Unis, entre autres. Un service diplomatique aux ordres de la trahison, qui hisse le drapeau monarchique, qui attendait le moment de la chute. 
On se souvient de Kadhafi à Kampala, Ouganda, avec les présidents de la Caraïbe et avec les rois ethniques d’Afrique, en disant au monde que l’unité et l’intégration doivent être plus que des simples discours. Et quelles surprises nous attendaient pour le 3e sommet ASA, qui devait se tenir en Libye. Avec lui, nous perdons une pièce de nos rêves Amérique du Sud-Afrique.

LA CONSPIRATION

On l’a tendu un piège à la Révolution verte. Si quelque chose l’a manquée à la Révolution verte, ce serait une bonne équipe publicitaire de ses réalisations. Les médias d’Occident ont fait de l’image de Kadhafi celle d’un dictateur et violeur des droits humains. Mais les rapports des Nations Unies des dix dernières années ne montrent nulle dénonciation contre son gouvernement. La Libye a signé, Kadhafi à sa tête,  tous les accords et protocoles internationaux relatifs au respect des droits humains. Il avait fait ses devoirs en cette matière, et il achevait les buts du millénaire. Il a été démontre que le gouvernement n’avait jamais bombardé la place Verte, qu’il n’y a pas de fosses communes en Libye, que les femmes participent dans la vie politique du pays, que les droits fondamentaux sont garantis. Kadhafi n’a poursuivi non plus le bandit Idris et ses acolytes. En effet, à Benghazi, l’opposition a agi à son aise, armée jusqu’aux dents.
A cette ville est aussi arrivé le progrès, de la main de la Révolution verte. En Libye, Occident a mis en marche toutes ses tactiques de guerre modernes, y comprises des scénarios géantes visant à simuler la prise de Tripoli et démoraliser ainsi l’ennemi. 
La conspiration se forgeait depuis quelques années. Le gouvernement fut miné. Les positions principales ont été occupées (Premier ministre, Ministre des Affaires étrangères, Ministre de justice, intelligence, pétrole et mines). Hillary Clinton, qui connaissait bien cette situation, a fait démarrer le plan lors de son discours d’avril qui ordonnait, de manière cachée, les personnes qui accompagnaient Kadhafi de l’abandonner. Et voilà que l’égouttement de morts commence.
 Les seuls compagnons à rester fermes ont été ses fils. Ceux dont les analystes (plutôt des journalistes bateleurs) parlaient: « les fils de Kadhafi sont perdus », et toute la rengaine qui nous fait éloigner des aspects importants du cas. C’est justement la mission des médias.
La conspiration a cherché le soutien de la royauté arabe, et elle l’a trouvé vite fait. La conspiration était favorable pour eux, car une partie importante des réserves internationales de Libye est sous le Golfe, une quantité plus grande que celle stockée en Europe. Les pays arabes ont sponsorisé l’invasion avec de l’argent épargné dans leurs pays grâce au gouvernement de Kadhafi. Il faut que cette information soit publiée au bon moment.
Or, ils ont assassiné l’homme qui a, peut être, mieux géré un pays dans la Terre, parce qu’il l’a doté d’infrastructure et d’un index de développement humain très haut. Cet homme a formé ce pays et a été capable de réunir une réserve de 200 000 millions de dollars, ce qui est suffisant pour que le peuple paie ses dettes internationales durant 50 ans.  
 
DE LA DOCTRINE CONTRE LE TERRORISME A LA DOCTRINE ANTI DICTATURE

Le terrorisme est mort. Il n’est plus nécessaire de répéter sans cesse la phrase: “Nous condamnons le terrorisme en toutes ses formes d’où qu’il vienne”.
Les Etats-Unis affirment qu’ils ont déjà tué le fantôme de Ben Laden. Ce qu’on appelait Al Qaeda est adhéré aux Etats-Unis et ils ont son quota de pouvoir à Tripoli. Pour sa part, l’ETA a jeté l’éponge. Mais il faut continuer à lutter contre quelconque, et quelle meilleure option que les dictateurs! Les Etats-Unis ont crée leur doctrine de la Sécurité Nationale en Amérique. L’Europe a connu des dictateurs très puissants comme Franco, Hitler et Mussolini.
L’ineffable Sarkozy a dit qu’ils chercheront les dictateurs où qu’ils soient. Et si quelqu’un s’en doute, sur Internet on trouve déjà des plans, des guides signalant qui est un dictateur, qui un gouverneur.  Si quelqu’un ose faire obstacle aux objectifs impériaux, même si cette personne a gagné des élections propres et transparentes, pour eux, il est un dictateur. Et les émirs et les rois, qui gouvernent depuis leur naissance, sont observés.  
La qualification vient de ceux qui ont renversé Idris et assassiné à Kadhafi. Mais, attention, il y certaines gauches exquisités dont la française capables de mettre en question Kadhafi et même de demander pourquoi les démocrates n’ont pas appuyé tout de suite le CNT. Il y a aussi des hauts politiciens qui ne font pas trop d’attention à leurs paroles: “malgré les critiques contre Kadhafi, bla, bla bla”. Mais, quelles critiques? Le fait de mettre en place une stratégie pour la levée du blocage? Le fait de signer des accords avec Occident? Mais si c’est la même chose qui ont fait nos pays pour se diversifier, pour en finir avec la dépendance ! L’alarme sonne car Occident est avare et vindicatif. Kadhafi a toujours maintenu ses idéaux humanitaires et sa position anti impérialiste. Il est tombé par terre, tel qu’il l’a dit plusieurs fois. Il a témoigné la mort de ses fils au compte-gouttes. Combien de douleur paternelle chez le cœur de ce courageux homme de 69 ans.  Il a supplié à plusieurs reprises les puissances comme la Russie et la Chine de faire arrêter les bombardements, non pas pour sauver sa vie, mais pour éviter la continuation de la tuerie de son peuple, tel qui se passait lors de l’embargo.  Il serait une lâcheté diplomatique de ne pas se demander aujourd’hui pourquoi la Chine et la Russie n’ont pas mis son veto à la résolution 1973. Mais ils étaient obligés à le faire. Et avec douleur on se demande aussi pourquoi  l’Afrique du Sud, le Nigeria et le Gabon n’ont pas voté contre cette aberration interventionniste. Le peuple de Libye  et du monde entier attend une explication de leur part. Les Africains doivent retourner au chemin de l’unité tracé par Kadhafi.
Kadhafi, dans son stratégie de donner vie à son peuple, a accepté de négocier avec les traitres du CNT, de jouer le jeu d’Occident : faire des élections, distribuer le pouvoir.
Car il n’avait aucune besoin de traitres: il les avait déjà dans son cabinet de ministres et de hauts fonctionnaires de son système de gouvernement. Mais le CNT et l’OTAN n’étaient pas contents avec lui. Ils voulaient la Libye entière, comme il  y  a 42 ans.


De nos jours, l'ensemble des régimes politiques est le résultat de la lutte que se livrent les appareils pour parvenir au pouvoir: que cette lutte soit pacifique ou armée, comme la lutte des classes, des sectes, des tribus, des partis ou des individus, elle se solde toujours par le succès d'un appareil, individu, groupe, parti ou classe et par la défaite du peuple, donc de la démocratie véritable (Mouammar Kadhafi, Livre Vert).


J’ai fait tout mon possible pour aider les gens à comprendre le vrai concept de démocratie, qui consiste en des comités populaires dirigeant leur pays. Mais ce n’était jamais assez, comme me l’ont dit certains. Même ceux qui possédaient une maison de 10 chambres, des costumes et du mobilier neufs, n’étaient jamais satisfaits. Ils étaient si égoïstes qu’ils en voulaient toujours plus. Ils ont dit aux Zuniens et aux autres visiteurs qu’ils avaient besoin de « liberté » de « démocratie » et n’ont jamais réalisé qu’il s’agit d’un système de panier de crabes, où le plus gros bouffe les autres. Ils étaient seulement ensorcelés par ces mots, sans réaliser jamais qu’en Zunie, il n’y a pas de médicaments gratuits, ni d’hôpitaux gratuits, ni de logement gratuit, ni d’enseignement gratuit, ni non plus de nourriture gratuite, sauf quand les gens sont obligés de mendier ou de faire longtemps la queue pour avoir de la soupe » (Testament de Kadhafi, le 27 mai 2011).


Kadhafi sera le maître des Libyens pour l’éternité. Le vrai père fondateur de la nation. L’empire et la monarchie ont fait reculer la Grande Jamahiriya Libyenne de 42 ans, que c’est comme de siècles. Les laquais ont même changé, de manière arbitraire, le nom du pays (Ils font la même chose partout).
Il faut étudier la vie et l’œuvre de ce géant africain de transcendance mondiale. La Grande Jamahiriya Libyenne Arabe Populaire Socialiste ne doit pas attendre un cycle d’Idris pour reprendre le chemin de l’indépendance. La lutte continue.


« Il n’y a aucune alternative pour moi, je dois rester ferme, et si dieu le veut, je mourrais suivant ce chemin, ce chemin qui a fait de notre pays, un pays riche en ressources agricoles, avec une nourriture abondante et une bonne santé pour tous et nous a même permis d’aider nos frères et sœurs africains et arabes à travailler ici avec nous, dans la Jammohouriyah libyenne » (Testament de Kadhafi, le 27 mai 2011).
  
Honneur et gloire à Mouammar Kadhafi, Père fondateur de la Libye, Promoteur de l’unité africaine, Martyr de la Révolution des Peuples.


Caracas, le 24 octobre 2011

¿Por qué defender la Carta de la Naciones Unidas?

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